d'Eugène Corbeil
Eugène Corbeil et sans doute l’oblat Étienne Guinard,
dans une réserve amérindienne ,dans les années 1930.
Le dernier hommage écrit rendu à Corbeil est d’Alcide-Aldori Dupont, greffier de la ville de La Tuque de 1939 jusqu’à 1964 environ. Il fait partie d’un long document que Dupont présenta à ses patrons, le maire Lucien Filion et le gérant municipal Léo Archambault, en août 1962.
Dupont vers 1930. Photo fournie par Hervé Tremblay.
Intitulé « Histoire de la ville de La Tuque, 1908-1962 », il s’agit d’un long document de 225 feuillets, dactylographiés sur papier grand format, et tirés à plusieurs exemplaires ronéotypés. Il est demeuré à l’état de manuscrit.
Autobiographie tirée d’un ouvrage en souscription, Vedettes 1952. Le fait français au Canada,
Montréal, Société nouvelle de publicité, 1953.
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Il m’a semblé utile de reproduire cet extrait sur Corbeil puisqu’il n’est pas facilement accessible.
Les feuillets numérisés proviennent d’un exemplaire qui a appartenu à l’une de mes tantes maternelles.
ALCIDE-ALDORI DUPONT et ÉLIANE BERGERON
Dupont fut l’un des nombreux prétendants de ma tante Éliane, l’aînée
de la famille de Joseph et d’Élodie Bergeron, née le 6 décembre 1903, à Saint-Agapit.
Éliane Bergeron, La Tuque, vers 1933.
Voici ce qu’elle a écrit dans un recueil de textes sur les familles Bergeron et Paquet.
« Je ne connais guère ma paroisse natale, la famille ayant résidé à Lyster, et ensuite à La Tuque. Cette fois, ce fut pour un demi-siècle. J’ai donc quitté ‘le petit pays de mes ancêtres’, alors que j’avais tout juste l’âge de raison.
Après mes premières années de scolarité, j’entre à l’École normale de Nicolet dirigée par les religieuses de l’Assomption. À 16 ans, j’obtenais mon Brevet académique d’enseignement. De l’Université Laval de Québec, je reçois également un diplôme supplémentaire de culture générale. Étant trop jeune pour avoir le droit d’enseigner, j’étudie un an de plus au pensionnat de Nicolet en attendant d’avoir 18 ans. En 1921, je me lance dans l’enseignement, c’est ce que je désirais. Pendant 11 ans, j’enseigne au couvent de La Tuque.»
Éliane a toujours eu une vie intellectuelle intense. Abonnée à des revues éditées en France, elle a fait partie d’un club d’échanges de cartes postales, participé à un genre de courrier, probablement dans le quotidien de Québec, Le Soleil. Possédant une calligraphie impeccable, on la chargeait de la rédaction d’adresses, de compliments pour des activités, des anniversaires.
Elle partageait cette passion de l’écriture et de la lecture avec Aldori Dupont. Je conserve précieusement un scrap book de poèmes, pensées, dactylographiés par cet ami; ainsi que des carnets où elle notait des pensées, des biographies d’écrivains, ainsi que des volumes d’art.
«Amicalement à Mlle Éliane Bergeron : Par A.Aldori Dupont»
En 1934, Éliane et son époux, Jules Trottier, s’installent à Montréal. Pour occuper ses loisirs, elle s’inscrit à l’Université de Montréal et, en 1937, obtient un diplôme en sciences sociales, une des premières femmes à le faire.
Poèmes de Dupont dédiés à ma tante Éliane et signés de ses initiales.
Après le décès de son mari, elle recommence à enseigner pendant 21 ans. Elle vécut jusqu’à l’âge vénérable de 99 ans et 10 mois.
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Petite prose en hommage à La Tuque publiée par Éliane Bergeron
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de l'arrivée des maristes à La Tuque. 1961.
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