(VI)
La croisière de 1925
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GIBRALTAR ET
Cachet du paquebot Providence, au verso d’une carte postale rapportée par Corbeil.
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Causerie du 10 mai 1925 (quatrième tranche)
20 janvier.
« De grand matin, les cymbales résonnent dans les couloirs et nous invitent à monter sur le pont pour saluer Gibraltar et assister au passage du détroit qui nous conduit de l’Atlantique à
C’est qu’elle est bien belle, en effet, la petite ville avec ses maisons blanches abritées par les arbres toujours verts. Nous apercevons les tours de ses mosquées et les clochers de ses minarets qui lui donnent un caractère tout particulier d’élégance paisible et heureuse.
Puis, à notre gauche, sur la terre d’Espagne est la petite ville coquette et fameuse d’Algésiras, où
Enfin, à l’entrée de la Méditerranée, nous nous arrêtons devant Gibraltar pour débarquer les malles américaines. Gibraltar, la citadelle fameuse qui faisait les Anglais maîtres de la Méditerranée. Ils ont dépensé des millions pour fortifier ce rocher et le rendre inextricable, et cependant la science a rendu inutile tous ces efforts; aujourd’hui un seul avion avec [ses] obus peut faire sauter toute cette masse de pierre. Les valeurs ont changé et Gibraltar n’est plus que le joli travail d’un temps qui n’est plus. Tout le long du détroit, nous voyons de jolis villages avec des maisons toutes blanches entourées de verdure. Autour du bateau, se jouant dans les vagues, une multitude de poissons prennent leurs ébats sous nos regards charmés. Puis nous voilà en plein mer pour Alger, la métropole de la grande colonie française d’Afrique. »
(À suivre)
Vue du port d’Alger, carte postale rapportée par Corbeil.
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