jeudi 13 novembre 2008

LES VOYAGES OUTRE-MER DU CURÉ CORBEIL

(XVI)

La croisière de 1925

(La dernière escale)

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Causerie du 10 mai 1925 (Quatorzième tranche)

LE MOYEN-ORIENT

B E T H L É E M

« Nous nous rendons à Bethléem, où nous pouvons visiter la grotte où le Christ est né, la crèche où il a reposé. C’est là, l’endroit où saint Jérôme a vécu, l’endroit où il a écrit la Bible. La culture de cette ville est des plus intéressantes.

Nous continuons notre route vers Le Caire. »

Bethléem. Le marché. Carte rapportée par Corbeil.

Philias Pagé, devant le puits de Jacob, situé près de Shechem.

Photo gracieusement fournie par Alice Lamothe Lilley.

Joseph-Henri Pagé, au puits de Jacob.

Photo gracieusement fournie par Alice Lamothe Lilley.


L E C A I R E

« Nous traversons le désert de Syrie, le canal de Suez. C’est le canal qui traverse le désert. »

Scène croquée au Caire par l’un des frères Pagé.

Photo gracieusement fournie par Alice Lamothe Lilley.

« Le Caire est la plus belle ville de l’Orient; il y a là les plus beaux palais, de grands hôtels, Presque tous les Arabes parlent le français. Nous visitons les pyramides, immenses monuments élevés à la gloire des dieux par les Hébreux; elles ont jusqu’à 1 000 pieds de base et de 30 à 50 pieds de hauteur. Ce sont des immenses blocs de pierres superposées.

À côté des pyramides se trouve le sphinx. »

Cachet du Providence, apposé au verso d'une carte rapportée par Corbeil.

« Les Arabes sont un peuple déchu, un peuple qui n’a pas le courage de se relever et qui se plait dans sa mendicité. Il a gardé ses anciennes mœurs. Il ne travaille pas ou travaille très peu. Il ne se construit pas de maisons, il ramasse ici et là quelques poches qu’il met sur quatre poteaux pour lui servir d’abri.

Tout le long du jour, il chante, il flâne en rêvant de sa gloire passée. Nous revenons de notre croisière par Mess[ine], Monte-Carlo, villes remarquables par leurs végétations [sic], après avoir passé 35 jours en mer. »

(À suivre)

Monte-Carlo.

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Transcription du texte de la carte postée à Éliane Bergeron, à La Tuque.

N.B. – As-tu reçu mes cartes et mes lettres.

Je vous ai écrit bien souvent. –

Voilà le palais où viennent s’engloutir de belles fortunes.

Monaco est un coin merveilleux, où il n’y a que deux

saisons : le printemps et l’été. –

Je t’écrirais de Nice où je serai bientôt.

Bien sincèrement.

Eug.

Je n’oublierai pas à Rome Estelle et St-Stanislas.

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C’est par la visite en Égypte que semble se terminer la croisière en Méditerranée d’Eugène Corbeil et des frères Joseph-Henri et Philias Pagé.

La portion terrestre du voyage se poursuivra sur la côte d’Azur, à Rome et à Paris.

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Un tableau quasi surréaliste.

Eugène Corbeil, Philéas et Joseph-Henri Pagé jouant aux rois mages en Égypte.

Une drôle de photo, plutôt statique, qui a sûrement d’abord été développée en noir et blanc, puis colorée. L'ombre projetée par les chameaux indique que l’éclairage provient de plusieurs sources, ce qui porte à croire qu’elle a été exécutée dans un studio, sans doute au Caire.

Encadrée, elle a été remise à la Société historique de La Tuque et du Haut Saint-Maurice par Alice Lamothe-Lilley.

Alice Lamothe Lilley a confié le rare artéfact à Raoul Maillet, de la Société historique de La Tuque et du Haut-Saint-Maurice (http://www.shlt.info/).

Photo : Micheline Raîche Roy.


NOTES

Le récit impliquant Rachel et Jacob est une belle histoire d’amour racontée dans la Bible (Genèse, 29). Jacob rencontra Rachel au puits et fut ébloui par la jeune fille, Pour la mériter, il dut travailler sept ans pour son père, Laban, avant de pouvoir l’épouser, mais celui-ci lui donna plutôt son autre fille, Léa, car l’aînée devrait se marier avant la cadette.

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Depuis les campagnes napoléoniennes, l’Égypte toujours accueilli une communauté francophone importante. Et jusqu’en 1956, l’année de la crise du canal de Suez, la langue française y a joué un rôle important.

Encore de nos jours, selon les dernières statistiques de 2008, environ 1,7 million de jeunes Égyptiens étudient le français comme langue seconde dans le pays. Au Caire seulement, on en compte 45 000 dans les 72 écoles dites « bilingues », sous l’enseignement de 2000 professeurs, et 1600 au lycée français. (Source : Wikipedia)

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